Giora et Bonina rentrent du Japon dans la nuit. Le samedi matin, nous nous retrouvons : embrassades chaleureuses. Giora nous emmène à la boulangerie : tenue par des arabes, elle est ouverte le samedi, jour où les magasins juifs sont fermés. Ce système est très pratique : les trois religions n'ayant pas le même jour de congé hebdomadaire, les magasins musulmans sont fermés le vendredi, les juifs le samedi, et les chrétiens le dimanche. On trouve donc toujours des magasins ouverts quelque part.

Le matin on se repose, on écrit des cartes postales. Giora arrose son jardin et ses bébés chéris, les cactus. Puis il nous emmène visiter Jérusalem ouest, la ville moderne. Nous allons ensuite déjeuner dans un restaurant libanais, à Abou Gosh, juste à côté de la boulangerie. Plats typiques : les falafels sont des boulettes de purée de pois chiches frits, la trina est une crème de sésame, la pita est un petit pain rond qu'on ouvre et que l'on remplit  d'ingrédients divers. Cuisine méditerranéenne, avec des légumes de soleil : tomates, poivrons, concombres...

Après une sieste bien venue, nos hôtes nous emmènent à Tel Aviv. Le long de l'autoroute, nous voyons les travaux de construction de la nouvelle voie ferrée qui va relier Jérusalem à Tel Aviv : tunnel, viaducs, qui vont permettre une liaison rapide : moins d'une demie-heure pour faire les 65 km entre les deux villes. À Karmiel aussi, la voie ferrée vient juste d'arriver et reliera la ville à Haïfa. Cela est bien dans ce que nous avons ressenti partout : Israël est un pays en plein développement, avec des travaux d'infrastructure partout, des routes magnifiques, bordées de fleurs, des immeubles en construction ou en rénovation.

Tel Aviv est une ville moderne, qui ne dort jamais ! Après un tour de la ville en voiture, où Giora nous fait admirer les constructions de style Bauhaus, les immeubles blancs, nous allons voir le coucher de soleil sur la Méditerranée.

Le front de mer est plein de monde.

Ce soir, nous dînons dans un restaurant vietnamien. Puis retour à la maison et dodo...

Dimanche matin, Giora nous emmène visiter la citadelle de Jérusalem. Datant du deuxième siècle avant Jésus-Christ, elle a été renforcée par Hérode.

Vue vers l'ouest. On voit l'hôtel du roi David, construit en 1930.

Nous retournons déjeuner à Mevasseret où se trouve déjà une partie de la famille, car dans l'après-midi, nous rejoignons un kibboutz où l'on fête Shavouot, la fête des moissons, et où vit une autre fille de la famille avec mari et enfants.

Nous commençons par faire le tour des installations : les étables, granges et autres bâtiments agricoles.

Le kibboutz a conservé en souvenir deux cabanes et quelques vieux outils datant de la fondation, dans les années 1930.

Une scène a été installée, contre un mur de bottes de paille. Nous nous installons à l'ombre pour assister à la fête.

Les parents d'enfants nés dans l'année dansent avec leur bébés ! Nous alllons avoir toute une série de danses, les fameuses danses israëliennes de notre jeunesse, pour fêter toutes les récoltes de l'année. Et ce spectacle n'est pas pour les touristes, mais bien pour les kibboutzniks eux-mêmes.

Il y quelques quarante ans, mes grands-parents étaient venue en Israël, avec leur voiture... La fameuse DS de Grand-Père, et Giora se souvient de l'avoir conduite. Apparemment, Grand-Père a dû la revendre sur place, puisque la voilà :

Enfin, si ce n'est pas celle-là, c'est sa soeur !

Voilà, le voyage se termine. Le lendemain matin, nous allons faire quelques achats au centre commercial de Mévasséret, avant de fermer nos valises pour rejoindre l'aéroport.

Adieux émus, embrassades... Nous laissons une partie de notre coeur là-bas.

Arrivée à Lyon vers minuit... il pleut.